with flowers in my hair

Publié le par elodie

70-s.jpgIl suffit parfois que je lise un livre ou que je fois un film bien clairement situé dans le temps pour que j'ai envie de vivre l'époque décrite.


Adolescente, alors que je me plongeais dans les sagas historiques avec en tête la série des Angélique, je rêvais de 17ème siècle. Soyons claire, je rêvais d'être noble, riche et belle à la cour de Louis XIV, parce que le destin d'une pauvre paysanne miséreuse destinée à être violée par le premier soudard venue et à mourir en couches à 22 ans après avoir déjà perdu 5 enfants en bas âge me paraissait nettement moins exaltant.


Depuis je suis revenue sur terre et j'ai réalisé que le 20ème siècle (ma prise de conscience ayant tout de même eu lieu avant l'an 2000) présentait des avantages dont je n'étais pas forcément prête à me passer. Même si je fais abstraction du confort moderne (et c'est déjà pas facile facile, quand on pense frigo ou lave-linge), je me dis que ce n'est pas plus mal de vivre à une époque où on ne se contente pas de se laver 3 fois dans sa vie et où il y a des médecins qui soignent. Et puis c'est simple, si je considère les pathologies - aujourd'hui bénignes - contractées par mes parents avant ma naissance, à un autre siècle je ne serais même pas née. Ça remet un peu à leur place les envies de voyage dans le temps.


On pourrait croire que tout ça m'a définitivement guérie d'envie de connaître d'autres époques. Et bien même pas. Je choisis simplement des périodes moins éloignées dans le temps. Par exemple en revoyant le film de Jean Yanne Tout le monde il est beau tout le monde il est gentil (1972) je me suis dit qu'avoir 20 ans à cette époque ça devait être bien sympa.


Si j'étais née en 1950, sans avoir connu la guerre et ses privations, j'aurais grandi dans les trente glorieuses.


J'aurais ainsi pu jouer les rebelles en mai 68 alors que, à la place, j'étais tout juste occupée à têter mes biberons.


J'aurais été amoureuse successivement de James dean et du Che.


J'aurais connu la pilule mais pas le sida.


J'aurais dansé sur les groupes mythiques et vécu la folie disco.


J'aurais porté des mini jupes bleu électrique avec des collants oranges plutôt que des sous pulls en nylon orange qui grattent et des cagoules bleues qui rendent les cheveux électriques.


J'aurais été voir Hair à Broadway (ben oui, quitte à changer d'époque, je change de compte en banque aussi).


J'aurais trouvé mon premier boulot avant même la fin de mes études, puisqu'à l'époque le chômage ça n'existait pas.


J'aurais gardé mon vieux sacco (en prenant soin de ne pas le percer pour voir s'éparpiller ses milliards de petites billes) et mes lampes ultra-design pour les ressortir 30 ans plus tard.


J'aurais eu une 2CV fleurie sur le capot qui au moins ne risquait pas de tomber en panne à cause des circuits-électroniques-qu'on-ne-peut-pas-réparer-ma-p'tite-dame-et-on-va-donc-être-forcés-de-commander-une-nouvelle-pièce-qui-va-vous-coûter-un-bras.


Il ne me resterait plus qu'à inventer le PC, internet et l'adsl et je serais dans un monde (presque) parfait !

 

 

Publié dans Bla-bla

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H
Moi je serais allée à Woodstock et j'aurais délirée graaaaaaaaaaave sur la musique ;-)
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E
Si je trouve la recette pour voyager dnas le temps, je t'embarque avec moi !