Super-zapping
C'est génial le satellite : plus besoin d'être devant la télé à 20h00 pour le sacro-saint JT. Ce qui tombe plutôt bien vu que 20h, pour moi c'est l'heure du coup de feu. Mais non, je ne tiens pas un restaurant, quoi que avec 3 enfants qui n'ont pas forcement les mêmes goûts et deux adultes cycliquement au régime, il y a des jours où on s'y croirait. Mais comme je suis la réincarnation de Lynette Scavo une parfaite mère de famille, 20 heures c'est l'heure du « maman je veux mon dessert » ou du « non je veux pas dodo » au choix. Mais maintenant je m'en fiche je peux voir les infos à toute heure et en plusieurs langues. Comme je n'en comprends que deux (et encore !) je suis limitée à une dizaine de chaînes, mais c'est déjà vachement bien. Ça me laisse 5 fois plus de possibilités de tout savoir sur les commémorations de l'anniversaire de la mort de Diana par exemple ou sur comment le petit Théo va vivre sa première rentrée scolaire.
Ensuite, on peut zapper pour trouver le meilleur programme de la soirée. Ben oui, acheter un programme télé, ça serait trop simple, je préfère zapper, c'est bien plus marrant. Un peu long sur 300 chaînes, mais marrant. On peut ainsi admirer la diversité des programmes : 300 chaînes et 280 programmes américains, entre les séries policières et les docu-fictions. Même sur les chaînes de décoration ou de cuisine, il y a des programmes américains. Remarquez, c'est édifiant. Et puis ça remonte le moral. On se sent les rois du bon goût après ça.
Je critique, mais j'aime bien aussi les programmes américains. Surtout les séries cultes. Le problème c'est qu'il y a aussi beaucoup de séries pas cultes du tout. Et puis les séries que j'aime, je finis par les acheter en DVD et je les regarde quand je veux. Dans ces conditions, plus vraiment besoin du satellite.
Je suis mauvaise langue, parce qu'il y a quand même un certain choix de films. Pas forcément ultra-récents, mais du genre sympa à regarder un soir devant sa télé. Sauf en été bien entendu. Le souci, c'est que le satellite se contente de reproduire en plus grand ce que les chaînes hertziennes savent très bien faire depuis des années. Autrement dit, si vous avez vraiment un bon film un soir, vous pouvez être sûr qu'il y en aura un autre justement ce soir là, sur la chaîne d'à côté. Histoire de faire des réserves pour les jours de grands navets en série. Il n'y a donc plus qu'à faire un choix. Ce qui en clair signifie trancher entre mes goûts à moi et ses goûts à lui. Entre la comédie romantique avec Hugh Grant et le énième film de karaté hongkongais des Shaw Brothers.
Ce qui explique qu'au bout du compte on termine sur un docu qui nous met à peu près d'accord. Et c'est comme ça que je finis par tout savoir sur la sexualité des punaises (si, si, c'est passionnant et plutôt original la sexualité des punaises) ou la construction des grands ponts américains. Et au moins, ça change de Diana !